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Où vais-je amener cette image? - Thomas Auriol

Lauréat du Prix Yishu 8 2020, Thomas Auriol inaugure son exposition à Pékin, dans l'ancienne Université Franco Chinoise.





Carnets de Bord de Thomas Auriol


"Thomas Auriol est devenu peintre « progressivement », en pratiquant les sports de glisse mais aussi

en  vivant la Bretagne. Comme si l’incessant mouvement  qu’il recherchait  à travers ses pratiques de

kite surfeurs, de navigateur sur mer ou dans les airs,  lui permettait d’embrasser les variations

météorologiques que réserve le ciel.  Témoigner de l’insaisissable, attraper le  passage du vent et de

la lumière avec un pinceau, c’est de cette restitution qu’il s’agit dans cette peinture lumineuse,

étreignant le réel.    

Le regard de Thomas Auriol ne naît  pas plus  d’une intention  volontaire que d’un concept à

développer, mais d’une expérience physique immédiate que l’on pourrait nommer « résonance ». 

Au détour d’une vague ou d’une rue, quelque chose l’arrête, lui parle,  puis le met en mouvement. Il

faut donc que « cela » bouge autour de l’artiste mais aussi dans sa tête puis que des réponses se

fassent entendre dans l’atelier.  Car le  monde perçu  depuis des vagues ou des nuages contredit tout

regard fixe, il  impose une multiplicité de cadrages et de directions, au risque de brouiller les pistes.

Que voyons-nous exactement dans ces images ? Des effets de floutage, de brouillage et de lumières

changeantes.

A Pékin,  lors de sa résidence à Yishu 8, le peintre a choisi d’être ce qu’il est, le plus librement

possible : un corps perceptif qui  enregistre aussi bien  la houle des vélos sur les vastes  avenues, que

ce qu’il devine à travers la fenêtre de l’atelier. Plusieurs tableaux sont en cours, il faut du temps pour

que l’huile sèche, du temps aussi pour  que  l’œil tel un marin fasse le point pour avancer. En Chine,

comme sur l’océan, l’intelligence s’adapte à ce qui advient, le   corps  se déplace sans forcer, il

accepte les secousses, l’obscurité, l’éblouissement, puis cherche  à composer l’énigme du

mouvement . Thomas qui avait l’habitude de dire  « je peins ce qui m’explose la tête » semble avoir

modifié son rapport à la peinture en faisant le choix d’un mode figuratif complexe, d’où émerge une

calme vitalité."

- Christine Cayol, fondatrice de l'association YISHU 8

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