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Yishu 8 x Galeries Lafayette Haussmann - Jennifer Douzenel

A l'occasion du Nouvel An Lunaire, les Galeries Lafayette Paris Haussmann en collaboration avec La Maison des arts de Pékin - Yishu Ba, vous invitent à découvrir deux installations d’art contemporain sur le thème de la lumière et du ciel, qui célèbrent l'esprit de la fête du printemps. A cette occasion, sont présentées en magasin, les œuvres de deux artistes lauréats du prix Yishu 8 : Wang Enlai et Jennifer Douzenel

Ce parcours artistique fait écho à l'exposition ¨Bons Baisers de Pékin" actuellement au musée national des arts asiatiques — Guimet. Comme un dialogue franco-chinois, ces œuvres viendront rendre compte d'une inspiration née de ces chemins croisés entre la France et la Chine.




Tout en se réclamant haut et fort de la peinture, Jennifer Douzenel produit habituellement des images qui s’en détournent radieusement. Imperceptiblement animées, tenant à la fois du caractère impérieux du tableau et insaisissable du film, elles la défient. C’est comme si l’artiste voulait déjouer la fascination que l’image peinte, dans sa fixité, exerce communément sur le regard, se mesurer à elle, dénoncer son pouvoir (à savoir celui de l’illusion) dans un exercice qui n’est pas sans détenir une once de magie. Car en ajoutant à la plénitude distante de la photographie, un sentiment accidentel, la surprise d’un évènement inattendu, en nous rappelant la vigilance inquiète de l’œil, l’artiste nous fait entrer soudainement dans un espace où le temps s’empare de l’image. Mais il s’agit d’un temps dilaté, qui absorbe le regard, pour le plier au cérémonial qui va se produire. L’image dès lors, peut bruire, scintiller ou frémir de toutes les séductions de sa surface, résonner de toutes ses facultés oniriques, elle est en mesure de s’égarer soudainement, de surgir dans un autre monde, comme si de rien n’était, et de s’approprier l’imprévisible.

« An », le film que Jennifer Douzenel a sélectionné pour les Galerie Lafayette, relève d’une approche quelque peu différente et cède plus franchement à la tentation du mouvement. C’est dans un vaste ciel que se dresse par à-coup la danse fantasque et versatile, serpentiforme, d’un cerf-volant. Comme l’éclair, elle relie deux mondes apparemment contraires et distants : l’impavidité majestueuse des nuages et la turbulence invisible des vents. Entre temps le cerf-volant, frêle et capricieux, est devenu métaphore. Sa fragilité dénonce le caractère résolument indissociable, dépendant, tributaire, du ciel et de la terre.


Jennifer Douzenel ne craint pas, on le sait, les contrastes. Elle n’hésite pas, s’il le faut, à s’envoler vers les forêts du Mexique pour surprendre les nuées d’une rare espèce de papillons, atteindre les lointaines plaines du Khirghizstan pour apercevoir un instant au loin le galop solitaire d’un cheval se détacher sur la montagne... Ce rapport du modeste à la démesure, du minuscule aux confins, qui fait toute l’intrigue de son travail, c’est à la distance, à l’étendue, au recul qu’elle sait prendre, qu’elle le doit. Il faut attendre pour cibler. Voir, regarder procèdent aussi du temps. Pour elle qui se dit volontiers « chasseuse de miracles », l’œuvre est affaire de patience autant que de capture.


Henry-Claude Cousseau,

Président de Yishu 8






Hua Wei est partenaire de Yishu8 pour cette installation



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