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Entretien entre Henry-Claude Cousseau et Christine Cayol, réalisé par Anaël Pigeat.

Entretien entre Henry-Claude Cousseau et Christine Cayol, réalisé par Anaël Pigeat, dans le cadre de l'exposition Bons Baisers de Pékin au Musée National des Arts Asiatiques - Guimet.


Christine Cayol, quelle était votre envie initiale quand vous avez lancé Yishu 8 ?

CC : Cela a d’abord été l’envie d’exposer un peintre, Li Xin. J’ai aimé de lui la personne et son travail, entre tradition chinoise et création contemporaine. Or à l’époque à Pékin, il n’existait pas de lieu de convivialité, cette valeur chinoise, qui est très importante pour moi. Alors j’ai voulu créer un lieu.


Comment la rencontre avec Henry- Claude Cousseau s’est-elle produite ?

HCC : Christine est venue me voir en 2011, à l’École des Beaux-Arts de Paris que je dirigeais alors. C’est Gilles Fuchs qui avait eu l’idée de nous présenter.


Pourrait-on dire que l’action essentielle de Yishu 8 est d’offrir du temps aux artistes ?

CC : La première chose que l’on dit aux artistes français qui arrivent à Pékin, c’est « Prenez le temps ». C’est une immersion dans un monde, orientée vers la création et la production, et une aventure qui consiste à passer trois mois dans un hutong (quartier ancien) de Pékin.


Comment avez-vous pensé le fonctionnement des trois prix remis par Yishu 8 ?

HCC : Nous pensons les choses de façon collective et intuitive. Nous avons créé un comité qui choisit trois artistes chaque année. Yishu 8 est une structure d’accompagnement à la compréhension culturelle.


Comment s’est imposé le principe de réciprocité ?

CC : Après avoir commencé à faire venir des Français en Chine, nous nous sommes installés dans notre deuxième lieu à Pékin, l’ancienne université franco-chinoise. Nous nous sommes alors rendus compte que de jeunes Chinois venaient là se former à la France d’un point de vue intellectuel et scientifique. La réciprocité semblait nécessaire et évidente.


À Pékin, comme à Paris, Yishu 8 s’incarne dans des lieux singuliers : le rêve d’une maison, presque une maison imaginaire... Comment les avez-vous pensés ?

CC : Avec Henry-Claude, nous sommes animés par l’expérience selon laquelle les œuvres et les personnes se révèlent par et dans des lieux. Ce n’est pas pour autant une maison rêvée. C’est une maison où l’on crée !


Pourquoi ce nom, Yishu 8 ?

CC : Yishu signifie art. Ba signifie 8. Notre première adresse était au numéro 8. C’est aussi le chiffre du succès, de l’infini et de la prospérité.


Après 10 ans, quelles sont les perspectives que vous envisagez pour Yishu 8 ?

CC : Ce sont vraiment des perspectives et non des plans... à la chinoise ! Notre jeune prix de l’artisanat a été ralenti par la pandémie, et nous avons l’ambition de le développer largement. Tout va se jouer au gré des rencontres et des partenaires.

HCC : Il y a aussi une dimension géographique dans notre aventure. Nous avons des relations avec Pékin mais aussi avec Xi’an, une autre ville importante dans l’histoire de la Chine. Yishu 8 est appelé à rayonner.


Au regard de l’exposition que vous présentez au MNAAG avec les lauréats des 10 dernières années, quelles sont les lignes qui se dégagent de cet ensemble ?

HCC : L’exposition échappe à des données traditionnelles classiques de représentativité et va refléter ce caractère d’échange entre les artistes.

CC : J’ose un mot : poétique. J’espère que cette proposition d’enchantement... enchantera !




















Claire Tabouret,

Portrait n°1, 2012,

acrylique sur toile,

collection privée

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